Le Beaujolais, un trésor géologique unique
Longtemps résumé à son vin primeur, le Beaujolais révèle aujourd’hui une richesse bien plus profonde. Une étude récente a mis en lumière une diversité géologique unique en France, avec plus de 300 types de sols recensés. Une découverte qui change le regard porté sur ce vignoble et ses vins.

Le Beaujolais n’a pas fini de surprendre.
À travers une vaste étude menée par Isabelle Letessier (bureau d’études Sigales) et Nicolas Besset (géologue à la Chambre d’Agriculture du Rhône), le vignoble se révèle sous un nouveau jour : celui d’un territoire à la géologie parmi les plus riches et complexes de France.
Au fil d’analyses minutieuses et de relevés de terrain, ce sont plus de 300 variantes de sols qui ont été identifiées.
Granit, schiste, argile, calcaire : chaque parcelle offre une composition unique, influençant directement l’expression du Gamay, cépage emblématique du Beaujolais.
« Nous avons voulu comprendre en détail la relation entre le sol et le vin », explique Isabelle Letessier. « Cette connaissance fine permet aux vignerons d’adapter leur travail et de mieux valoriser les particularités de chaque terroir. »
Grâce à cette cartographie de haute précision, les producteurs peuvent désormais affirmer plus haut la singularité de leurs vins : la fraîcheur et la gourmandise d’un Beaujolais-Villages, la profondeur minérale d’un Morgon, l’élégance florale d’un Fleurie.
Cette redécouverte des sols s’inscrit dans un mouvement plus large de montée en gamme du Beaujolais, où authenticité, respect du terroir et ambition qualitative redonnent au vignoble ses lettres de noblesse.
Loin de l’image du vin de fête éphémère, le Beaujolais se réinvente, et avec lui, toute la richesse de son histoire géologique.